L’émergence de l’impression 3D depuis ces dernières années dans les secteurs de l’industrie, a été particulièrement bien intégrée dans le milieu médical, principalement dans la chirurgie et l’étude de la médecine.
D’ailleurs, d’après une étude médicale du cabinet « Allied Market Research », le marché de l’impression en 3D dans le secteur médical frôlerait les 2,3 milliards de dollars dès 2020.
Le premier organe conçu en bio-impression 3D a été exécuté en 2002 à l’université de Wake Forest, par le professeur Anthony Atala. Ce n’était qu’un rein en échelle réduite, cependant il était en tout point la copie exacte d’un organe réel. Lisez cet article complet sur l’impression 3D au service de la chirurgie.
L’impression 3D au service de la chirurgie : l’impression 3D biomédicale
Bien que l’impression 3D biomédicale se fasse sur la même technique que l’impression 3D de base, à partir d’un patron informatique, couche par couches, jusqu’à obtention de l’objet désiré; les matériaux utilisés sont bien différents.
Là où l’utilisation de filaments en polymères travaille pour former une impression en trois dimensions, totalement stable, les filaments utilisés en chirurgie sont élaborés à base de cellules-souches, de poudre de résine, de fibres de carbone ou encore de biocéramiques.
Différentes bases selon les impressions
Selon les besoins; que ce soit pour un entraînement universitaire, une prothèse organique ou osseuse, les matériaux utilisés seront totalement différents pour une même technique d’impression.
Les filaments en polymères plastiques (principalement pour les prothèses auditives) seront donc remplacés par de la Biocéramique pour les tissus osseux tels que le crâne en vue d’une reconstruction maxillo-faciale.
Il sera convenu que pour les prothèses dentaires, la poudre de résine est la meilleure option, tandis que celle au titane sera privilégiée pour la fabrication d’implants.
Il existe également de nombreux autres filaments tels que le Facilan utilisé principalement pour les impressions d’orthèse ou ceux à mémoire de forme pour la construction de corset orthopédique.
Les filaments pourront également être manipulés à volonté sur de nombreuses bases de couleurs pour des modèles utilisables en école, permettant ainsi aux étudiants de comprendre le positionnement de certaines parties difficilement accessibles avant une opération.
L’impression 3D au service de la chirurgie : les avantages médicaux
Nul doute que les avantages de la modélisation par impression 3D, sont nombreux.
De l’universitaire au chirurgien, les modèles réalisés peuvent être créés sous diverses formes, parfois complexes, offrant un véritable gain de temps et un confort considérable pour le professionnel de santé.
Il est dorénavant plus facile pour un expert de s’entraîner avant toute chirurgie sur une maquette personnalisée fabriquée à partir des clichés de son patient pour gagner du temps lors d’une future intervention : meilleure préhension de l’opération, moins de temps sous anesthésie pour le patient et un rétablissement plus rapide en post-opératoire.
Les étudiants quant à eux, auront directement une vue parfaite de l’organe à ausculter lors de leur cours de pratique, pourront manipuler directement le modèle sans risque sanitaire et les différentes couleurs de l’impression en 3D leur offriront une identification rapide des différentes cavités ou veines.
Pour faire face aux manques de dons d’organes pour les personnes en attente ou le travail de futurs chirurgiens de renom, il semble à présent indispensable que chaque établissement de santé puisse accéder à une imprimante 3D.
Problème éthique face à la technologie
Cependant même si grâce à cette technologie les avancées de la science vont pouvoir faire de grands bonds en avant, il se profile à l’horizon un problème d’éthique que de nombreux professionnels de la santé aiment à soulever.
Si nous continuons dans ce sens, doit-on imaginer dans une trentaine d’années des maladies parfois incurables, évincées grâce à de nouveaux organes tout neufs faits par imprimante ?
Doit-on continuer dans ce sens pour sauver des vies ou devrions-nous restreindre cette technologie sous peine de voir des corps humains transformés petit à petit par des fibres celluloïds mélangés aux cellules organiques ?
Est-ce l’entrée dans l’air d’un nouvel âge de futurs humains frôlant l’androïde ?
Seul l’avenir nous le dira, cependant gageons qu’il y a encore de nombreuses découvertes à faire pour que toutes ces impressions en 3D soient totalement biocompatibles.